MARDI 11 MAI 2010 - derniers temps de préparation
Ce matin, Taputu, le chef Op qui nous a été atitré nous retrouve à l’hôtel avec son équipe. Nous avons calé avec lui 2 tournages pour suivre la vie des Kanaks en Polynésie. Nous partons donc à quatre: Catherine et moi pour la prod, Hélène et Dyna pour les artistes. Direction, chez Eric pour commencer. Eric est un ami de José, Tatoueur. Il a accepté de tatouer Dyna, la benjamine de la bande qui rêve d’une clé de sol sur l’index. En bon tatoueur, il commence par faire le psy, puis se met d’accord avec elle sur le dessin à réaliser, avant de l’emmener dans son ’bloc opératoire’, ou presque. Cabine climatisée et aseptisée où il opère! Dyna souffre mais sait pourquoi elle est là, Eric la rassure, Taputu filme. Nous obtenons là une belle séquence, qui permet de raconter une vraie partie de la culture Polynésienne.
Deuxième séquence, nous emmenons Hélène au marché de
Papeete, à la découverte des produits locaux. Bien qu’elle soit très à l’aise
dans l’exercice d’exploratrice que nous lui imposons, les commerçants restent
très méfiants à l’approche d’une caméra et le tournage n’est pas aisé.
copyright: Nicolas Boero
Il fait
très chaud aujourd’hui, il est midi et l’équipe de RFO doit terminer son
service. Nous rencontrons de notre côté à l’hôtel!
Il fait trop chaud pour déjeuner sans piquer une tête
dans l’océan, ce que nous faisons avec Catherine. Puis déjeuner à l’hôtel.
Point sur les contrats, fabrication de nouveaux contrats, quelques minutes au
soleil, pour ne pas rentrer complètement blanche… et c’est déjà le moment de
partir pour la répétition générale. Avant celle-ci, nous avions calé un
filage.. Mais il semble que ce mot n’ait pas la même signification d’un côté ou
de l’autre de la terre!
Ici, un filage signifie: entrée de l’artiste, les trois
premiers mots de la chanson de l’artiste, sortie de l’artiste! Toujours pas de
réel check sound donc, ni de possibilité pour les artistes de prendre leurs repères
sur la scène et avec le son de ce théâtre! Mais il faut dire qu’on n’est pressé!
Le poisson n’attend pas!
Le repas n’est pas prévu pour tout le monde… no
comment nous avons 30 minutes pour aller diner ailleurs!
Puis vient la première vraie confrontation à cette belle salle de spectacle! Après chaque passage sur scène, je retrouve l’artiste pour lui faire signer son contrat. Les ¾ relatent la même déception. Pas le temps de régler le son, pas de vrai prise en compte technique et artistique des demandes… je m’énerve un peu alors contre les divers responsables, mais le laxisme et l’auto-satisfaction qui me fait fasse me laisse sans voix… Personne ne fera en sorte que les choses changent! Nous imposons alors à tous un dernier passage sur scène, le lendemain, de tous les artistes qui ne se sentent pas près à faire un concert digne de ce nom!
Sagato rumine les soucis rencontrés, Hélène tremble un
peu face à ce manque de mise à l’aise, Vahéana s’inquiète d’une prestation sur
laquelle elle compte beaucoup… Bref, la route de retour à l’hôtel est surtout
synonyme de lamentation, que nous espérons pouvoir résoudre dans les 24
prochaines heures!